La femme d’Antonin Poncet

Image Gallica.bnf.fr

L’épouse d’Antonin Poncet, Louise Tendret, était la fille de Lucien Tendret, avocat à Belley, qui écrivit le remarquable ouvrage « La table au Pays de Brillat-Savarin ».
Il était le neveu de Brillat-Savarin, l’auteur du non moins fameux « Physiologie du goût »,
fils de Claudine-Aurore Récamier, dite la belle Aurore, en mémoire de qui nous dégustons en fin d’année l’Oreiller de la belle Aurore… Hummmm…

Mais où est donc passé l’orgue de la Charité ?

L'orgue de l'église Notre-Dame de Thizy
L’orgue de l’église Notre-Dame de Thizy

En 1935, Notre-Dame de Thizy fut dotée d’un orgue qui provenait de l’église de l’hôpital de la Charité de Lyon démolie peu avant.

L’instrument, plusieurs fois remanié, avait connu un parcours mouvementé depuis ses origines au 18ème siècle…

En 1745, Riepp, fameux facteur d’orgues d’origine allemande, installe un orgue neuf dans le couvent des Bernardines à Dole (Jura). Restauré en 1786 par François Callinet, l’instrument disparaît peu après lors de la tourmente révolutionnaire.

En 1806, l’instrument réapparaît à Lyon, dans l’église de l’Hôpital de la Charité.

Au cours du 19ème siècle, différentes réparations sont effectuées. Celle de Michel Merklin donne à l’instrument la disposition en deux buffets qu’il avait encore à son arrivée à Thizy en 1935. Le facteur lyonnais Ruche l’équipe à cette époque d’une transmission électro-pneumatique. En 1988, la partie instrumentale de l’orgue est classée monument historique. En 1992, la Manufacture Languedocienne des Grandes Orgues restaure l’instrument. Le buffet en deux partie est réuni en un seul corps. Une transmission mécanique est installée en réutilisant la console séparée de Michel Merklin.

L’orgue de Thizy compte 1064 tuyaux en étain ou en plomb et 90 tuyaux en bois ! Leurs diamètres varient de 8 mm à 25 cm et leurs hauteurs de 22 cm à près de 2,80 m.

Où se trouvait la morgue de l’hôpital de la Charité ?


www.embaumements.com/culture/la-morgue-flottante-de-lyon.html

Dessin de Ludivine Stock, Les rues de Lyon N°08 – La morgue flottante, par Ludivine Stock, édition L’épicerie séquentielle 2015 – http://ludistock.blogspot.fr
Il s’agissait d’une morgue flottante partagée avec l’Hôtel-Dieu.
L’histoire de ce bâtiment débute avec l’arrêté préfectoral du 21 juin 1850 autorisant la municipalité à établir une morgue sur une platte, c’est-à-dire un bateau-lavoir, amarré sur la rive droite du Rhône en aval de l’Hôtel-Dieu. Il s’agit de pallier la fermeture en 1842 du dépôt mortuaire de l’église Saint-Paul suite aux plaintes répétées du voisinage. Seul subsiste alors le dépôt de l’Hôtel-Dieu, lui-aussi contesté car dépourvu d’appareil permettant d’arroser continuellement les corps. Au contraire, la nouvelle morgue permet l’installation aisée d’un système d’arrosage permanent. Ce moyen de conservation des corps, simple mais efficace, est défendu quelques années plus tôt par Alphonse Devergie pour la morgue de Paris. Dans un rapport de 1832, il propose de faire établir une robinetterie fermée à la tête de chaque table, à une hauteur de deux ou trois pieds. La première morgue lyonnaise ainsi créée connaît pourtant une courte durée de vie puisqu’une crue l’emporte dans la nuit du 21 au 22 août 1852. Pendant plusieurs mois, la municipalité doit donc se contenter du seul dépôt de l’Hôtel-Dieu, elle n’a d’ailleurs à sa disposition que l’une des deux tables en pierre de la salle mortuaire.
Le second bâtiment est inauguré le 3 octobre 1853 au même endroit que le précédent c’est-à-dire en aval de la culée du pont de la Guillotière, alors que la crue avait révélé le danger d’un tel emplacement.
Et en 1910 la morgue rompait à nouveau ses amarres…

A quel endroit fut prévue, en 1811, la construction de l’Hôtel de la Préfecture ?


Archives départementales du Rhône Lyon et Napoléon, sous la direction de Ronald Zins, Ed. Faton, 2005

À l’angle de la place de la Charité et de la rue des Marronniers dans l’ilôt Thibière !
En 1810, le comte de Bondy, Préfet du Rhône, rêve d’un projet d’Hôtel de la Préfecture situé sur le site désormais prestigieux de la place Bellecour à l’angle de la place de la Charité et de la rue des Marronniers. Il fait donc dessiner un projet, entre 1810 et 1811, parfaitement en accord avec celui de Gabriel Thibière. À défaut de connaitre le nom de l’architecte, nous pouvons noter son goût pour l’architecture classique monumentale, diffusée en France par l’intermédiaire des places royales, ne serait-ce que le soubassement à arcades et refends, la scansion de pilastres colossaux, l’étage attique et le couronnement de balustres et trophées. Mais le Préfet doit rabattre ses prétentions et faire aménager l’ancien couvent des Jacobins.

Bzz Bzz Bzz


Photographie Groupe La Poste

Sur la place Antonin Poncet, chaque jour, chacun veille à l’environnement. Les abeilles y participent. Sur le toit de la Poste, depuis quelques mois, des ruches sont installées.

Qui l’aurait-cru ?

Et bien, les usagers de la place l’ont deviné !

N’hésitez pas à nous contacter pour déguster ce miel : info@placeAntoninPoncet.fr

www.laposte.fr

Lien vidéo : Les Amis de la place Antonin Poncet : Bzz Bzz Bzz et Les Amis de la place Antonin Poncet : Bzz Bzz Bzz – Vidéo avec sous-titres

« C’est l’Hôpital qui se fiche de la Charité »

Armoiries de l’Hôtel Dieu (à gauche) et Armoiries de La Charité (à droite)

Cette expression se dit lorsque quelqu’un blâme un autre d’un défaut qu’il possède lui-même. Selon Nizier du Puitspelu, le Littré de la Grand’Côte, (1894), entrée « HÔPITAL ».

A partir du XVIIe siècle, spécificité lyonnaise, il existait à Lyon, à 300m l’un de l’autre, deux Hôpitaux Généraux : l’Hôpital de l’Hôtel-Dieu et l’Hôpital de la Charité, qui abritait surtout des indigents. Les faits montrent qu’il y avait une rivalité certaine entre ces deux établissements, même sur le plan architectural, d’où de probables critiques de l’un vis-à-vis de l’autre et vice-versa. C’est de là qu’est née l’expression : « c’est l’hôpital qui se fiche de la charité ».

Lien video: Les Amis de la place Antonin Poncet et l’hôpital de la Charité et Les Amis de la place Antonin Poncet et l’hôpital de la Charité – Vidéo avec sous-titres

Le Progrès est né à l’Hôpital de la Charité…



Le quotidien Le Progrès a vu le jour en 1859.


Le premier numéro sous le titre: « Le Progrès, journal de Lyon, politique quotidien » paraît le 12 décembre 1859 dans les ateliers de l’imprimerie Chanoine située dans les sous-sols de la maternité de l’hôpital de la Charité, là où se trouve aujourd’hui l’Hôtel des Postes de Lyon (18 place de la Charité).


Il a été créé par le Journal de Saône et Loire. Le premier numéro du journal de Jean-François Chanoine a été composé à la main et tiré à mille exemplaires. Il comprend quatre pages grand format tiré à plat et il est vendu 15 centimes.




« Un nouveau journal doit être un journal nouveau. Le Progrès se propose en premier lieu de donner à ses lecteurs un ensemble d’études exactes, de renseignements positifs (…), qui à Lyon et les départements voisins, en France et à l’étranger, méritent l’examen d’un esprit sérieux. » (Editorial du 12 décembre 1859)




Le Progrès se veut un journal opposé au régime impérial, mais le tirage ne dépassera jamais 5000 exemplaires du temps de son fondateur. Jean-François Chanoine a fondé « Le Progrès » avec Jean Beyssac, Béraud et Frédéric Morin qui sera le principal rédacteur du journal. Par la suite Jean-François Chanoine sera l’unique propriétaire du journal.




Le 30 novembre 1863 et 4 juin 1864 le journal, qui est classé comme journal d’opposition républicaine, est suspendu par la censure impériale.




Le 20 octobre 1864 Jean-François Chanoine décède et le journal sera exploité par Antoinette Galley, sa veuve.




A la mort de la veuve Chanoine, en 1880, le journal et l’imprimerie sont rachetés par un parisien, Léon Delaroche. Ce dernier investit sur les premières rotatives Marinoni et baisse le prix du numéro à cinq centimes. Grâce à des éditions géographiques et au développement de la « réclame », le tirage atteindra vers 1882 les 75.000 exemplaire et vers 1903 les 100.000 exemplaires par jour. Le journal a des positions politiques de tendance radicale.




En décembre 1890, Delaroche propose un Progrès illustré où la couleur fait son apparition en 1899. Cette édition sera publiée jusqu’en septembre 1905. Au moment de sa sortie c’est le premier journal avec des gravures diffusé à Lyon.


En 1896, le journal quitte la place de la Charité pour installer son siège dans un ancien théâtre, au 85 rue de la République (Rue Impériale à cette époque), dans un immeuble gardé par deux cariatides. Aujourd’hui, ce bâtiment est occupé par la Fnac « Lyon République ».




Le 11 novembre 1897, Léon Delaroche meurt, sa femme assure la succession jusqu’en 1903. Henri et Léon Delaroche, neveux de ces derniers, prennent ensuite la succession de l’affaire.


Alors qu’on parle très sérieusement à Lyon de la construction d’un « Hôtel des Postes », dont on aurait souhaité l’installation dans les locaux libérés de l’Hôtel-Dieu, les journaux de la ville vont être l’objet d’une campagne de presse assez tapageuse, qui va opposer en 1907 les partisans de la destruction, soutenus par Le Progrès, journal du pouvoir local, et ceux de la conservation, soutenus par Le Nouvelliste.




En 1910, Le Progrès tire à 200 000 exemplaires.






Politique et Gastronomie lyonnaises








Voici une carte postale insolite datée du 24 octobre 1949 que Camille a pu déchiffrer pour nous…(Merci !) Comme quoi la politique et la gastronomie sont toujours des sujets d’actualité…




Malgré la fermeture du lundi, j’ai pu prendre deux ordres ce matin à Lyon. Je viens de déjeuner : moules marinières, petits pois et raisin. Je mange le moins possible de viande, car j’en ai marre des beefsteaks, des escaloppes (orthographe sic) et des côtelettes. Ce que je voudrais c’est un pot-au-feu des familles, mais tous ces corniots (sic) attendent qu’il fasse froid pour en faire !


Je ne sais vraiment pas trop pourquoi ! Je pense coucher à ??? (illisible) tout à l’heure et je reviendrai à Lyon demain soir. Mercredi, j’ai des rendez-vous avec des gros clients dont (Tournus) ??? et (Dupond) ??? . Ah ! merde alors ! Du coup ça en devient rigolo. Voilà que René Mayer a abandonné la ??? (illisible) ? Plus personne ne veut marcher avec lui. Vincent Auriol est dans le cas de démissionner !


C’est maintenant Bidault qui s’y colle ! Il y a de grandes chances qu’il ne réussisse pas mieux que ses ??? ( illisible) en “guignoleries” ! Après Bidault, il parait que ce sera Pleven qui s’y collera ! En attendant le temps passe. Voilà plus de 20 jours que la France est sans gouvernement et ça n’en va pas plus mal pour cela ! Au moins pendant ce temps-là les impôts n’augmentant pas et tout le monde s’en trouve fort bien !


Malgré tous les efforts désespérés de tous ces abonnés de l’assiette au beurre, la dissolution arrive à grands pas ! Le ministère qui se formera quoi qu’il en soit ne passera pas ??? (illisible). Il faudra que tous ces bons messieurs sautent le pas !!!


Bons baisers à tous deux


Georges