Plongez-vous dans l’histoire de l’hôpital de la Charité !

La beauté singulière de la place Antonin Poncet, faite d’audace et de monumentalité, s’est construite au fil des siècles. Pour mieux la protéger et valoriser, il faut la comprendre et son histoire nous y aide. Un premier volet retraçant les grandes étapes de sa construction vient d’être publié (N°1 de la Collection Antonin Poncet : Découverte d’une place emblématique de la ville).
En 2017, nos recherches porteront sur l’histoire de l’hôpital de la Charité. Cet hôpital a marqué pendant et pour des siècles l’histoire de la presqu’île et sa destruction a donné naissance à la place Antonin Poncet dans son périmètre que nous connaissons aujourd’hui.
Son clocher, sauvé lors de la destruction de 1935, reste un vestige emblématique du monde de la santé et de l’entraide cher aux Lyonnais.

Rejoignez notre « Collectif Histoire » piloté par Michel Latard-Baton et participez à nos recherches…
Contactez nous à l’adresse suivante : histoire@placeantoninponcet.fr

Bibliothèque municipale de Lyon / P0546 S 221 – plan de 1657
Bibliothèque municipale de Lyon / P0546 S 221 – plan de 1657

Retrouvez la biblothèque numérique de Lyon en cliquant ici.

Nous remercions la Fondation Bullukian partenaire officiel des recherches et initiatives historiques menées par notre association ainsi que Pierre Jourdan architecte DPLG et historien pour son expertise, ses conseils et son travail de recherche.

Retrouvez le site internet de la Fondation Bullukian ici.

 

Connaissez-vous l’histoire du clocher de la Charité ?



L’hôpital de la Charité fut créé en 1633 et agrandi au XVIII° siècle dans le but d’aider la population la plus pauvre de la ville de Lyon. Le clocher n’a été construit qu’en 1666.


En 1804, le Conseil de l’hôpital décidait de faire installer un tour d’abandon dans l’épaisseur du mur de clôture qui longe la rue de la Charité pour permettre aux mères en détresse d’y abandonner leurs bébés.


Cet appareil se compose d’un cylindre en bois, convexe d’un côté, concave de l’autre, qui tourne sur lui-même avec une grande facilité. Celui des deux côtés qui est convexe fait face à la rue, l’autre s’ouvre dans l’intérieur d’un local. Au plus léger effort, le cylindre vient présenter au dehors son côté vide, reçoit l’enfant qu’on y place et l’apporte doucement dans l’intérieur de l’hospice en achevant son évolution.




Ce tour fut construit pour répondre au nombre croissant d’infanticides : il était isolé de toute ouverture qui aurait pu faire craindre d’être épié ou surpris. La personne qui venait d’abandonner un enfant avertissait l’employé de garde par une petite sonnette et se retirait en toute sécurité. Ainsi, en principe – car des abus ne tardèrent pas à se produire -, l’abandonné passait des mains de sa mère dans celles de la sœur qui veillait à la crèche. Il n’en résultait pour le petit être aucun dommage, et la mère pouvait s’en aller sans crainte, sinon sans remords.


Ce système fut abandonné en 1858.




L’hôpital est désaffecté en 1933 (date de création de l’hôpital Édouard Herriot) et détruit en 1934 à l’exception du clocher. L’apothicairerie classée aux Monuments Historiques, démontée, rejoint les collections du musée des Hospices Civils de Lyon à l’Hôtel-Dieu en 1935.




La Place Antonin Poncet (où se dresse le clocher) date de la disparition de l’hôpital de la Charité en 1934. Elle fut ensuite aménagée par l’architecte-paysagiste Michel Bourne et inaugurée sous sa forme actuelle le 3 juin 1993.
La poste centrale réalisée par l’architecte Michel Roux-Spitz, ouvrit en 1938.








Le saviez-vous ?

L’ensemble d’immeubles, scandé de pilastres colossaux d’ordre ionique, au nord de la place Antonin Poncet a été réalisé par l’architecte Joseph-François Desarnod dans les années 1770. Il s’est agi alors de construire des maisons spéculatives pour le compte de M. Aimé-Julien Rigod de Terrebasse. Cette période de l’architecture lyonnaise consacre ainsi le modèle de l’hôtel sur rue, disposant du confort des demeures aristocratiques mais présentant l’aspect extérieur d’un immeuble d’habitation.

Retrouvez la gravure de Desarnod en cliquant ici >> .

Façade aujourd’hui:

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Perspective…

Perspective

Quelle plus belle perspective sur Lyon que celle que l’on peut admirer place Antonin Poncet ?

Depuis l’embarcadère sur le Rhône, via le bouquet « Flower Tree » de l’artiste coréen Jeong Hwa Choi, le monument en mémoire du génocide arménien, le clocher de la Charité, la place s’ouvre sur la Basilique de Fourvière…

Magnifique, non ? L’association des Amis de la place Antonin Poncet entend préserver cette beauté patrimoniale et architecturale selon les directives de l’UDAP.

Retrouvez plus d’informations sur l’UDAP ici >> .